Dans ce numéro :
JURIDIQUE : Les nuisances sonores
ACTUALITÉ : Electricité : les particuliers deviennent les dindons de la farce
ANALYSE : La rénovation énergétique en chiffre
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– Le 25 avril 2019 –
Et le logement, 1er poste de dépense des Français, Mr Macron n’en parle pas !
La Confédération Générale du Logement (CGL) revient sur les grandes lignes de la politique du logement depuis 2017… Quand la Fiscalité du logement rime avec complexité
Suite à l’annonce des résultats officiels du Grand Débat National, M. Fréchet, Président de la Confédération Générale du Logement (CGL) décrypte et analyse tous les points clés de la politique du logement et les différentes réformes recensées depuis 2017.
42 milliards d’euros d’aide contre 74 milliards de recettes
A l’heure de la crise des Gilets Jaunes et des discussions autour du pouvoir d’achat des Français, le logement se positionne comme le premier poste de dépense des ménages : 25 % en moyenne et jusqu’à 40 % à 50 % pour les plus modestes. Le gouvernement ne cesse de parler du montant colossal des aides versées en France. Mais il ne faut surtout pas oublier de mentionner le montant des recettes, qui représente 74 milliards d’euros (TVA, droits de mutation, impôts sur la fortune immobilière, etc.). Le logement fait vivre l’Etat.
Une baisse significative de la construction en France et un vol des APL
Les trésoreries des bailleurs sociaux sont mises à contribution pour réduire encore la dépense logement dans le budget de l’Etat, ce qui entraine un recul des moyens financiers des bailleurs sociaux et donc des constructions. Le secteur privé est indirectement touché, en raison des projets de construction en commun avec les bailleurs sociaux. Rien à voir avec l’approche des élections municipales, comme si souvent évoqué.
Le gouvernement cherche à réduire le plus possible la part du budget consacrée aux aides personnelles au logement. Depuis deux ans, les coupes budgétaires se multiplient : une économie de 325 millions d’euros avec la baisse de 5 euros de l’aide personnalisée au logement (à partir d’octobre 2017) ; puis baisse de l’APL versée aux seuls locataires HLM, avec prise en charge par les bailleurs sociaux (800 millions d’euros en 2018, 900 millions cette année et peut-être 1,5 milliard d’euros à partir de 2020) ; sous-indexation des montants de l’APL en 2019, à 0,3 % d’augmentation alors que l’inflation est près de 2 % (170 millions d’euros) ; suppression de l’APL pour les accédants à la propriété (50 millions d’euros en 2018, 70 millions d’euros en 2019).
Locataires/Bailleurs : un recul des droits des locataires
L’analyse des différentes évolutions de ces dernières années montre le vrai problème :
L’encadrement des loyers inapplicable
L’encadrement des loyers, mis en place par la loi du 24 mai 2014 pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (loi ALUR), a été anéanti par les tribunaux administratifs pour des problèmes de périmètres géographiques non adaptés. Le gouvernement aurait pu, dès 2017, le rétablir par décret mais il a préféré l’inscrire dans la loi ELAN de manière très restrictive et quasi inapplicable, avec une expérimentation d’une durée de cinq ans. Ce ne sera envisageable qu’à Paris et dans les métropoles du Grand Paris, de Lyon et d’Aix-Marseille.
En adhérant à la CGL vous intégrez une organisation agréée par l’Etat comme organisation de défense des consommateurs qui représente les habitants et qui est présente dans plusieurs instances face aux bailleurs, promoteurs et pouvoirs publics.
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